Voici les villes et les régions où l’immobilier se négocie le plus

INFOGRAPHIES – Avec un marché immobilier qui se tend, les discussions et les négociations ont fait leur grand retour. Dans certains lieux, le rabais médian se rapproche voire dépasse les 10%.

Avec la hausse des taux d’intérêt et des vendeurs restés trop gourmands, la seule façon de s’entendre pour bien des transactions immobilières était de recourir plus fermement que par le passé à la bonne vieille négociation. Pour en avoir le cœur net et surtout pour apprécier les dynamiques locales et régionales à l’œuvre, la start-up PriceHubble, spécialiste de l’estimation et de l’analyse immobilières a étudié les taux de négociation médians que l’on retrouve dans les grandes villes et à travers les régions. À noter: l’étude s’appuie sur les données officielles DVF(demande de valeurs foncières), ce qui offre un gage de solidité mais aussi des temps de collecte très longs. Résultat: il faut se contenter des chiffres 2023.

Il en ressort notamment que la Bretagne serait une terre fertile de la négociation immobilière. À défaut de décrocher la première place régionale (voir plus bas), elle place ses deux principales villes Brest et Rennes sur le podium (respectivement en 1ere et 3e positions). Brest est ainsi la seule ville où la barre des 10% est dépassée avec un confortable 10,55%. Comment expliquer une telle valeur quand il faut se contenter de moins de 4% à Lyon? Évidemment l’attractivité de la ville et le rapport entre l’offre et la demande jouent un rôle essentiel, mais ce n’est pas tout. «Un autre paramètre caché joue probablement un rôle crucial: les frais d’agent, à charge vendeur ou à charge acquéreur», peut-on lire dans l’étude. PriceHubble rappelle en effet que si en moyenne 37% des transactions en France incluent les frais d’agence (ils sont donc à la charge du vendeur dans 63% des cas), les proportions sont radicalement différentes en Bretagne. Dans 80% des cas, les prix sont affichés frais d’agence inclus (donc à la charge de l’acheteur), le vendeur ne les réglant que dans 20% des cas.

 

Bordeaux en 2e position

On peut par ailleurs être étonné de voir apparaître Bordeaux aussi haut dans ce classement, en 2e position avec un taux de négociation médian de 8,98% (pour les appartements). Il faut peut-être y voir une spécificité locale, la Nouvelle-Aquitaine est la 3e région où l’on négocie le plus aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Pour les appartements, c’est l’Occitanie devant la Bretagne qui occupent les deux premières places, tandis que pour les maisons, la Bretagne devance d’un cheveu les Hauts-de-France.

A l’inverse, l’Île-de-France et Rhône-Alpes laissent le moins de place à la discussion aussi bien pour les maisons que pour les appartements. Cela se retrouve dans le palmarès des villes avec Villeurbanne et Lyon en queue de peloton mais c’est beaucoup moins net avec Paris et un taux de négociation de 6,41% en milieu de tableau.

 

 

Source : lefigaro.fr – Image : freepik.com