Etude de sol : prix, obligation et déroulement
Qu’est-ce qu’une étude de sol ?
L’étude de sol est une analyse technique qui permet aux professionnels de l’immobilier d’émettre un constat sur la composition du sol d’un terrain, généralement en vue d’une future construction. Grâce aux données récoltées, il est possible de déterminer la meilleure structure pour le bâtiment et le type de fondations à privilégier lors du lancement du chantier de construction. Elle est réalisée par un géotechnicien, pour le compte du propriétaire.
Comment se déroule une étude de sol ?
Le bureau d’étude géotechnique contacté par le propriétaire du terrain procède à plusieurs analyses concernant la nature des sols, à partir d’échantillons géologiques prélevés dans le sous-sol, et ce jusqu’à plusieurs mètres sous la surface. Des essais sont aussi effectués pour tester la résistance du sol. Sur cette base, un rapport est rédigé, comprenant diverses recommandations sur les futurs travaux (fondations, adaptations) à mener.
Que dit la loi Élan sur l’étude de sol ?
Depuis 2020, suite au vote de la loi Élan (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique), l’étude de sol est obligatoire lors de la vente de terrains situés dans des zones dites à « risque modéré à fort ». Il s’agit de terrains aux sols argileux, susceptibles de gonfler avec l’humidité et de se retirer avec la sécheresse, et donc de dégrader la future construction. Pour savoir si un terrain est concerné, il suffit de se rendre sur le site Géorisques, et de vérifier les parcelles concernées.
Quel est le prix d’une étude de sol ?
Le prix d’une étude de sol est compris entre 1 000 et 2 000 euros en fonction de différents critères : la superficie du terrain, sa localisation, son taux de pente, et le projet de construction. Le tarif est plus élevé si plusieurs échantillons ou si des sondages profonds sont nécessaires. Ceci dit, il est rare que le coût final dépasse 1% du budget global de la construction.
Qui doit réaliser l’étude de sol ?
Lors de la vente d’un terrain, l’étude de sol est toujours payée par le vendeur, qui doit la fournir dans le dossier des diagnostics. Le document doit absolument être inclus dans le compromis de vente, puis dans l’acte authentique de vente. Si aucun remaniement n’a été effectué sur le terrain, l’étude de sol a une durée de validité de 30 ans.
Est-ce qu’une étude de sol est obligatoire ?
L’étude sol n’est pas toujours obligatoire. Tout dépend du type de terrain. À ce jour, seuls les terrains situés dans des zones définies comme « moyennement ou fortement exposées au phénomène de Retrait-Gonflement des Argiles (RGA) » sont concernés.
Doit-on faire une étude de sol avant la construction d’une maison individuelle ?
Le contrat de construction de maison individuelle, qui est d’usage en France, n’impose pas l’étude de sol. Et, comme expliqué plus haut, ce n’est obligatoire que pour certains terrains spécifiques, quel que soit le projet mené. Toutefois, il est fréquent de voir les constructeurs de maisons individuelles intégrer cette étude dans leurs prestations.
Quelle sont les différences entre une étude de sol G1 et G2 ?
L’étude de sol G1 correspond à l’étude préalable requise par la loi Élan en cas de vente d’un terrain. L’étude de sol G2 est une étude plus approfondie, qui permet de connaître plus précisément la nature et le comportement du sol sur lequel doit être construite la maison.
Peut-on réaliser soi-même une étude de sol ?
L’étude de sol demande un matériel spécifique pour prélever les échantillons, puis les analyser en laboratoire. C’est pourquoi il est nécessaire de faire appel à un bureau d’étude spécialisé en géotechnique. En revanche, le choix du prestataire est libre, et il est possible de faire jouer la concurrence en optant pour le devis le moins cher.
Source : lefigaro.fr Image par wal_172619 de Pixabay