Question n°1 : Y a-t-il des nuisances sonores au sein de l’immeuble ?

Certes, la question appelle une réponse subjective. Pour autant, elle est intéressante à poser, ne serait-ce que pour savoir si, parmi les résidents de la copropriété, certains ont tendance à monter le son de leur musique un peu trop fort ou à organiser des soirées jusque tard dans la nuit. « Pour s’en rendre compte, il ne faut pas hésiter à revenir dans l’immeuble à différents horaires de la journée, en semaine comme le week-end« , explique Laurent Sabouret, co-fondateur de l’agence immobilière en ligne Imop.

Question n°2 : Quelle est la part de propriétaires et de locataires ? 

« Les propriétaires qui louent leur appartement sont souvent moins concernés par les travaux nécessaires que les propriétaires occupants »

Si cette information est importante, c’est parce qu’elle en dit généralement long sur la volonté des copropriétaires à initier des travaux d’entretien ou non. « Les propriétaires qui louent leur appartement sont souvent moins concernés par les travaux nécessaires que les propriétaires occupants« , admet-il. Si la part de propriétaires bailleurs est importante, les travaux seront donc certainement plus longs à être votés.

Question n°3 : Le syndic est-il réactif ? 

Lorsque l’ascenseur de l’immeuble est en panne, sous quels délais le syndic règle-t-il le problème ? Voici un cas concret où les copropriétaires attendent de la réactivité de la part de leur syndic. Même si, là aussi, c’est à l’appréciation de chaque résident, il peut être intéressant de poser la question, idéalement à plusieurs voisins. Si le syndic est outillé d’une plateforme en ligne permettant aux copropriétaires de remonter en direct des problèmes, la réactivité devrait être au rendez-vous.

Question n°4 : Comment se porte la copropriété ?

Normalement, les potentiels acquéreurs ont, entre les mains, plusieurs documents qui leur permettent de se faire une première idée de la santé financière de la copropriété, notamment les procès-verbaux des assemblées générales. Cependant, « rien ne leur empêche de poser cette question aux voisins – notamment au président du conseil syndical – ou, encore mieux, au syndic qui gère l’immeuble, qui saura leur répondre en toute transparence« , estime Laurent Sabouret.

Question n°5 : Existe-t-il des problèmes de voisinage ? 

« Le risque avec cette question, c’est de tomber sur un ‘mauvais’ voisin qui fasse tout basculer »

Non seulement c’est une question qu’un potentiel acquéreur peut poser au vendeur, mais aussi aux éventuels voisins voire même au gardien, s’il y en a un. L’idée est ici de prendre la température de l’environnement, de se projeter dans le vivre ensemble… « Le risque avec cette question, c’est de tomber sur un ‘mauvais’ voisin et que ce soit, pour les futurs acquéreurs, le grain de sable qui fasse tout basculer« , prévient-il. Attention, donc, à prendre du recul sur ce qui est entendu.

Question n°6 : Entendez-vous vos voisins du dessus ? 

Très pragmatique, cette question peut être intéressante à poser si les acquéreurs visent un logement dans un immeuble construit avant les années 1990, où les normes acoustiques étaient moins contraignantes qu’aujourd’hui. La réponse des voisins doit toutefois être interprétée avec des pincettes : « Une famille avec des enfants en bas âge ne génèrera pas le même volume sonore qu’une personne seule, par exemple« , illustre Laurent Sabouret.

Question n°7 : Constatez-vous la présence de nuisibles dans l’immeuble ? 

Malgré un traitement préventif, certaines copropriétés sont régulièrement confrontées à la présence d’insectes (cafards, blattes…) et/ou de rongeurs (rats ou souris). Des bestioles qui peuvent causer de nombreux désagréments sur le plan sanitaire, mais aussi logistique. Les rats s’attaquent par exemple aux matériaux isolants, câbles, gaines, fils électriques…, ce qui peut provoquer des pannes, des courts-circuits voire des incendies si le problème n’est pas rapidement traité.

Question n°8 : Que pensez-vous du quartier ?

Les acquéreurs ont tout intérêt de poser cette question à des voisins ayant un profil similaire au leur

Les acquéreurs visitant un bien dans un environnement qu’ils connaissent peu peuvent interroger leurs potentiels voisins sur le quartier : ses aspects positifs et négatifs, la qualité de ses commerces et écoles, les liaisons avec les transports en commun… C’est une bonne manière de se projeter dans son futur quartier. Dans la mesure du possible, les acquéreurs ont tout intérêt de poser cette question à un profil qui leur ressemble : un étudiant s’ils sont étudiants, un père de famille s’ils ont des enfants…

Question n°9 : L’immeuble a-t-il des pathologies ?

Dans cet exemple aussi, tout l’enjeu est de permettre aux futurs acheteurs de savoir précisément où ils mettent les pieds avant de faire une offre pour un bien, surtout si le bâti en question est ancien. Interroger ses voisins sur la présence de fissurations, d’infiltrations régulières d’eau ou de fuites sous les toits… permet d’écarter tout problème et de mieux anticiper les frais qui pourraient être nécessaires pour la réparation, par exemple à l’échelle d’une copropriété.

Question n°10 : Puis-je visiter votre appartement / maison ? 

Il arrive que certains acquéreurs aient des difficultés à se projeter dans un bien parce que celui-ci nécessite d’être réaménagé (cloisons à abattre ou à créer, création d’une mezzanine, inversion des pièces d’eau…). « Pour réussir à se projeter dans une autre configuration, les potentiels acheteurs peuvent demander aux voisins ayant un bien rénové de leur faire visiter, afin de se rendre compte du potentiel d’aménagement« , conclut Laurent Sabouret.

Source : lefigaro.fr – Image : freepik.com