Les frais de notaire lors d’une succession atteignent souvent plusieurs milliers d’euros. Mais voici comment réduire drastiquement leur montant.

Après un décès, à la peine de perdre un être cher, s’ajoutent de nombreuses démarches administratives fastidieuses. Dans la plupart des cas, les héritiers confient ces tâches à un notaire. Mais l’intervention du notaire est incontournable et obligatoire pour seulement deux formalités : l’établissement de l’acte de notoriété, qui dresse la liste des héritiers et leur part de l’héritage, et le transfert de propriété après la liquidation de la succession, avec l’inscription des nouveaux propriétaires au fichier immobilier des services fiscaux.

En pratique, les héritiers confient également au notaire la tâche d’envoyer la déclaration de succession aux impôts. Ce recours permet de confier à un tiers cette formalité fastidieuse et souvent complexe, mais cette intervention a un coût, proportionnel au montant des actifs. Ces frais peuvent vite atteindre plusieurs milliers d’euros, pour les patrimoines d’une certaine importance.

Le recours à un notaire est dans ce cas conseillé, voire même indispensable quand le patrimoine est complexe à évaluer ou en cas de litiges potentiels entre les héritiers. Conseillé, indispensable… Mais pas obligatoire. En effet, rien n’oblige les héritiers à confier la rédaction de la déclaration de succession au notaire. Même et y compris quand la succession comporte des biens immobiliers.

Il est donc tout à fait possible de remplir la déclaration de succession soi-même. En résumé, elle comporte l’identité complète et les adresses des intéressés (défunt, héritiers), le détail de l’actif et du passif, la part de chaque héritier et les droits lui incombant.

La consultation de la notice fiscale 2705-SD vous aidera à rédiger cette déclaration, qui doit comporter tout le détail des biens taxables (nom et adresse des établissements financiers, numéro de compte, adresse des biens immobiliers, etc.). Une fois totalisé l’ensemble des actifs, il faut dresser la liste des dettes : impôts à payer, emprunt non remboursé, chèques émis non encaissés, etc. La différence entre ces deux postes constitue l’actif net successoral taxable. C’est cet actif net qui est partagé entre tous les héritiers, selon les proportions définies dans l’acte de notoriété dressé par le notaire (voir ci-dessus)

Comme on le sait, la part de chaque héritier est soumise aux droits de succession, après l’abattement prévu par la loi. Mais cette étape de la déclaration est finalement assez aisée : les outils de simulation en ligne des services fiscaux permettent de calculer facilement ces droits.

Le formulaire doit ensuite être signé et envoyé au service des droits d’enregistrement du domicile du défunt accompagné du règlement des droits. En sachant que ce règlement est fait sous forme de virement ce qui exige donc de contacter préalablement le service concerné pour avoir le Rib.

On le voit, la déclaration de succession n’a à première vue rien d’inaccessible pour les héritiers. Ces derniers peuvent ainsi économiser des sommes importantes en la réalisant eux-mêmes. A condition, bien sûr, de bien s’entendre et de ne pas hériter d’un patrimoine trop complexe à évaluer…

Source : droit-finances.commentcamarche.com – Image : freepik.com