Bruno Le Maire prêt à desserrer l’étau du crédit immobilier

Si rien n’avait été fait en septembre, le ministre de l’Économie se dit maintenant favorable à une plus grande souplesse dans l’attribution de crédit immobilier.Le Haut conseil de stabilité financière se réunit ce lundi et si l’on en croit son président, Bruno Le Maire, il devrait annoncer de bonnes nouvelles pour les emprunteurs immobiliers.

Alors que doit se tenir ce lundi une réunion du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a précisé sa position sur le crédit immobilier dans une interview au Parisien, ce week-end. C’est lui qui préside cet organisme où est notamment représentée la Banque de France, et qui revoit chaque trimestre les durées et les taux d’endettement maximum des prêts immobiliers. «Oui», il faut modifier encore les conditions d’emprunt, a ainsi indiqué le ministre. «Nous étudierons des nouvelles mesures pour assouplir davantage les conditions d’octroi des crédits», a-t-il précisé.

Il faut dire que dans la crise sévère que traverse actuellement le marché immobilier, la question du crédit est centrale à un moment où les prix baissent encore peu alors que les ménages subissent l’inflation de plein fouet. De leur côté, les banques sont régulièrement pointées du doigt pour leur peu d’empressement à accorder des prêts, que ce soit par choix ou en application des règles du HCSF.

Surendettement

Du côté des professionnels, et singulièrement des courtiers en crédit, on réclame depuis des mois de «faire sauter le verrou» du taux d’endettement maximal, à 35 % des revenus. Mais Bruno Le Maire ne s’est pas prononcé sur ce sujet se contentant d’évoquer «d’éventuels nouveaux ajustements techniques». En revanche, il a ouvert de nouvelles pistes vers plus de transparence sur les processus de refus de prêts. Il suggère notamment la piste d’une «procédure à l’amiable, entre l’emprunteur et le banquier, lorsque ce dernier refuse un prêt immobilier. Cette procédure doit permettre d’aider à comprendre pourquoi le prêt a été refusé et éventuellement, si la situation de l’emprunteur le permet, conduire à une révision de la décision.»

Lors de la précédente réunion du HCSF en septembre, aucune mesure d’assouplissement n’avait été adoptée. Il est vrai que la Banque de France multiplie, de son côté, les mises en garde face au risque de surendettement des ménages à un moment où les durées de prêts et les charges de remboursement ne cessent de progresser. Pourtant, ces alertes répétées ne semblent pas s’appuyer sur un risque avéré. Affaire à suivre ce lundi.

Source : lefigaro.fr – Image : freepik.com